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[Thésard]Comment surmonter les blocages de l’écriture?

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      Bonjour,

      Procrastination, problèmes de méthode, angoisse de la page blanche… : comment s’en sortir ?

      1. Avancer par étapes


      Une erreur courante consiste à penser : « Aujourd’hui, il faut que je m’attaque à la thèse. » Une telle pensée décourage tant la tâche semble colossale. Comme le coureur cycliste, le jeune chercheur a intérêt à avancer par étapes. Plutôt que de rêver à la ligne d’arrivée, il gagnera à fixer ses pensées sur le prochain virage : un questionnaire à mettre au point, une recherche bibliographique à mener, une sous-partie à rédiger… Qu’importe si le paragraphe gribouillé finit à la corbeille, le simple fait de s’attacher à un point concret a un effet psychologique : il permet de chasser l’angoisse et de lancer un cercle vertueux.



      2. Prendre des rendez-vous avec sa thèse


      L’une des principales difficultés de la thèse vient de l’absence de date butoir. Le thésard a la sensation, d’abord rassurante puis terriblement oppressante, qu’« il a le temps ». En réalité, celui qui souhaitera terminer sa thèse en trois ou quatre ans aura intérêt à fixer rapidement des échéances intermédiaires et à les respecter. La meilleure des ruses consiste à prendre quelqu’un à témoin. L’interlocuteur le plus immédiat est le directeur de thèse, à qui il est possible de donner des rendez-vous à des dates précises pour présenter les avancées de la thèse : plan, synopsis, puis chapitres rédigés. Mais ce peut être quelqu’un d’autre : un professeur bienveillant, un chercheur plus avancé… ou un autre doctorant.



      3. Créer des rituels


      Chaque jour renaît la même angoisse : « Vais-je réussir à écrire ? » Pour conjurer cette peur, il faut d’abord planter le décor : choisir le lieu de l’écriture (domicile, bibliothèque, maison de campagne ?), l’orientation du bureau, le fond sonore (musique ou silence). Le sociologue Howard Becker insiste sur l’importance des rituels à mettre en place, souvent au début de la journée. Il peut s’agir d’activités de nettoyage et de rangement (passer l’aspirateur, ranger son bureau, lancer une lessive), de sport (jogging, pompes, ou encore d’une course chez un petit commerçant, toujours à la même heure)… Ces actes, qui peuvent s’apparenter à des manies, permettent de sanctuariser le travail de thèse.


      4. Lâcher (un peu) la théorie


      De nombreux doctorants en sciences sociales sont obsédés par la théorie. Ils veulent que leur thèse soit « scientifique », ce qui a pour effet pervers de les tétaniser. « Un des meilleurs sociologues contemporains m’a dit un jour : “Je m’intéresse au monde et pas à la théorie ”», relate la sociologue Claudine Herzlich. Les moments les plus féconds de la thèse sont souvent ceux où l’on s’écarte des références théoriques pour « inventer » les notions qui permettent d’analyser son objet et de rendre compte de sa démarche. Parler simplement de son travail à un proche – profane si possible – peut aider à trouver les bonnes formulations.


      5. Dédramatiser


      Se dire que des centaines de thèses franchement médiocres sont soutenues chaque année, et que la sienne vaudra mieux, de toute façon. Et se rappeler qu’une bonne thèse est une thèse… finie.


      
Sources :

      • Claudine Herzlich, Réussir sa thèse en sciences sociales, Nathan, 2002.

      • Howard Becker, Écrire les sciences sociales. Commencer et terminer son article,
sa thèse ou son livre, trad. Patricia Fogarty et Alain Guillemin, Économica, 2004.

      • Guilde Des Doctorants : http://guilde.jeunes-chercheurs.org
      Héloïse Lhérété

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