fbpx

Lettre à la république – Kerry James

Accueil Forums Détente Musique/Films/Sport Lettre à la république – Kerry James

  • Ce sujet est vide.
Affichage de 1 message (sur 1 au total)
  • Auteur
    Messages
  • #562
    Prince
    Participant

      A tous ces racistes à la tolérance hypocrite

      Qui ont bâti leur nation sur le sang

      Maintenant s’érigent en donneurs de leçons

      Pilleurs de richesses, tueurs d’africains,

      Colonisateurs, tortionnaires d’algériens

      Ce passé colonial, c’est le votre

      C’est vous qui avez choisi de lier votre histoire à la notre

      Maintenant vous devez assumer

      L’odeur du sang vous poursuit même si vous vous parfumez

      Nous les arabes et les noirs, On n’est pas là par hasard

      Tout arrivé à son départ …

      Vous avez souhaité l’immigration

      Grace à elle vous vous êtes gavés jusqu’à l’indigestion

      Je crois que le France n’a jamais fait la charité

      Les immigrés ce n’est que la main d’œuvre bon marché

      Gardez pour vous votre illusion républicaine

      De la douce France bafouée par l’immigration africaine

      Demandez aux tirailleurs sénégalais et aux harkis

      Qui a profité de qui ?

      La république n’est innocente que dans vos songes

      Et vous n’avez les mains blanches que dans vos mensonges

      Nous les arabes et les noirs, On n’est pas là par hasard

      Tout arrivé à son départ …

      Mais pensiez-vous qu’avec le temps

      Les négros muteraient et finiraient par devenir blancs

      Mais la nature humaine a balayé vos projets

      On ne s’intègre pas dans le rejet

      On ne s’intègre pas dans les ghettos français

      Parqués, entre immigrés, faut être sensé,

      Comment pointer du doigt le repli communautaire

      Que vous avez initié depuis les bidonvilles de Nanterre

      Pyromanes hypocrites

      Votre mémoire est sélective

      Vous n’êtes pas venus en paix

      Votre histoire est agressive

      Ici, on est mieux que là-bas, on le sait,

      Parce que décoloniser, pour vous, c’est déstabiliser

      Et plus j’observe l’histoire ben moins je me sens redevable

      Je sais ce que c’est d’être noir depuis l’époque du cartable

      Bien que j’n’sois pas ingrat je n’ai pas envie de vous dire merci

      Parce qu’au fond, ce que j’ai, ici, je l’ai conquis,

      J’ai grandi à Orly dans les favellas de France

      J’ai fleuri dans les maquis

      Je suis en guerre depuis mon enfance

      Narco trafic, braquages, violence, crimes

      Que font mes frères si ce n’est

      Des sous comme dans Clearstream

      Qui peut leur faire la leçon, vous ?

      Abuseurs de biens sociaux, détourneurs de fond

      De vrais voyous en costard, bandes d’hypocrites

      Est-ce que les français ont les dirigeants qu’ils méritent

      Au cœur des débats, des débats sans cœur

      Toujours les mêmes qu’on pointe du doigt

      Dans votre France des rancœurs

      En pleine crise économique il faut un coupable

      Et c’est en direction des musulmans que tous vos coups partent

      Je n’ai pas peur de l’écrire

      La France est islamophobe

      D’ailleurs plus personne ne se cache

      Dans la France des xénophobes

      Vous nous traitez comme des moins que rien

      Sur vos chaines publiques

      Et vous attendez de nous

      Qu’on s’écrie « Vive la République »

      Mon respect s’fait violer au pays dit des droits de l’Homme

      Difficile de se sentir français

      Sans le syndrome de Stockholm

      Parce que moi je suis noir, musulman, banlieusard et fier de l’être

      Quand tu me vois

      Tu mets un visage sur ce que l’autre France déteste

      Ce sont les mêmes hypocrites

      Qui nous parlent de diversité

      Qui expriment leur racisme sous couvert de laïcité

      Rêvent d’un français unique

      Avec une seule identité

      S’acharnent à discriminer

      Les mêmes minorités

      Face aux mêmes électeurs

      Les mêmes peurs sont agitées

      On oppose les communautés

      Pour cacher la précarité

      Que personne ne s’étonne

      Si demain ça finit par péter

      Comment aimer un pays

      Qui refuse de nous respecter

      Loin des artistes transparents

      J’écris ce texte comme un miroir

      Que la France se regarde

      Si elle veut s’y voir

      Elle verra s’envoler

      L’illusion qu’elle se fait d’elle-même

      Je ne suis pas en manque d’affection

      Comprend que je n’attends plus qu’elle m’aime

      Lettre à la république – Kerry James

    Affichage de 1 message (sur 1 au total)
    • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.